L’insertion professionnelle des jeunes mères antillaises en métropole. J’ai lu différents livres abordant le thème des Antilles tels que : - l’émigration antillaise en France d’Alain Anselin (édition Karthada) - le jeune antillais face à la migration de Saint Rose Pierre Leval (édition Caribéennees) - la dimension migratoire des Antilles d’Hervé Domenach et Michel Picouet avec la collaboration de David Atchoarena et Fred Constant (édition économica) - des documents de l’INSEE n° 747 2000 - vivre en métropole de Michel Crechet (édition Caribéennes) A travers la lecture de ces livres, j’ai constaté que les raisons de l’émigration des années 60 ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui (avant la France avait besoin de main d’œuvre bon marché). Dans les années 60-70. certains jeunes partaient pour fuir les parents ou le travail de la canne, de la banane qu’ils trouvaient durs, ils aspiraient à un meilleur avenir contrairement à leurs parents. D’autres partaient pour découvrir une nouvelle vie, dans l’espoir de trouver un travail convenable afin d’aider leurs familles se trouvant aux Antilles, et espéraient faire venir leurs parents en métropole. Malheureusement cela ne se passait pas toujours comme ils le souhaitent et beaucoup de jeunes sont parti par le BUMIDOM (bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer). Le BUMIDOM a organisé l’émigration vers la métropole de plusieurs milliers de guadeloupéens, de martiniquais, de réunionnais et de guyanais. Les deux raisons qui ont motivé cette politique de migration organisé sont les suivantes : - une démographie galopante qui pesait sur le marché de l’emploi - une situation économique catastrophique qui entraînait un accroissement considérable du chômage et une dégradation du pouvoir d’achat. En plus de ces deux raisons officielles, il existe au moins deux officieuses - la France avait un manque crucial de main d’œuvre dans certaines branches délaissées par les métropolitains - prévenir une explosion sociale. De ce fait le départ de beaucoup d’antillais était encouragé par le BUMIDOM qui était un organisme de l’état français crée en 1963 et finançait que les aller simple. Il y a eu un départ massif des antillais. Des femmes se retrouvèrent en France dans les familles de métropole en tant que bonnes à tout faire alors que l’on leur avait promis un autre genre de travail. D’autres se retrouvaient dans des stages de maçonnerie dans l’est de la France. Si on ne pouvait pas supporter les conditions de vie, il fallait se débrouiller pour trouver l’argent du billet pour le retour. Certains se sont retrouvés dans la rue dont nombreuses femmes qui se retrouvaient quelques fois à faire le trottoir, d’autres se sont retrouvés clochard ou drogués. Ex : en 1962, 1004 migrant domiens (dont 367 guadeloupéens) arrivèrent en métropole par l’intermédiaire du BUMIDOM. Il étaient répartis de la façon suivante
58,6 % des femmes se trouvaient en région parisienne. Cela est dû principalement au fait que de nombreuses stagiaires aides- soignantes étaient engagées par l’Assistance publique de la seine. D’autres (50 %) sont partis par leurs propres moyens ( par exemple certains jeunes voyageaient dans les cales de bateaux). Certains ne sont pas retournés aux Antilles soit parce qu’ils ont mal supporté le dépaysement, soit parce qu’ils ont eu du mal à s’adapter (climat, mentalité ….) et se sont retrouvés sans repères. Depuis les années 80 certains jeunes (15-25ans) partent dans le but de faire des études, d’autres partent parce que la situation sur le marché de l’emploi est difficile aux antilles. Beaucoup rejoignent leurs familles (1ère génération partie) pour recommencer une nouvelle vie. Ils y a aussi des jeunes qui partent parce qu’ils sont en rupture familiale, ou veulent changer d’environnement. Souvent tous ses départs sont sans retour ou ont un retour tardif. De ce fait il y a une baisse de natalité aux Antilles en raison du départ des jeunes mères antillaises. En effet dans les années 80 le l’indice de fécondité était de 2,6 en Guadeloupe et 2,1 en Martinique. En 1999, le phénomène s’inverse aux antilles. D’une part l’émigration l’emporte sur l’immigration. D’autre part l’indice de fécondité continue de baisser (1,9 enfant par en 1997). De ce fait les naissances diminuent. Les jeunes étant toujours les plus nombreux à émigrer, la tranche d’âge des « 20 à 25 ans » se trouve réduite de façon spectaculaire. Ex : Soldes migratoires par génération sur la période 1990-1999 Dans les années 60-70 quand une mère partait, elle partait d’abord seule et en fonction de ce qu’elle trouvait en métropole, elle revenait chercher ses enfants. Il arrivait que les enfants grandissent avec leurs grands parents parce que les mères n’avaient pas de situation professionnelles intéressante pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants. C’est ainsi que beaucoup d’enfants de cette génération ont grandi avec leurs grands parents. Les mères envoyaient un peu d’argent de temps en temps. Quand les grand parents décédaient les enfants allaient rejoindre leurs mères mais souvent cela se passait mal parce que la relation mère-enfant n’existait plus. Maintenant avec tous les dispositifs mis en place pour les domiens (toutes associations pour les ressortissant de l’outre mer FORMADOM,CASODOM, CMAI , ANT, etc…) les mères ont plus de choix, elles peuvent partir avec leurs enfants ou les laisser à leurs parents ou grands parents pour une période qui peut être courte ou longue (mais beaucoup de connaissent pas les associations). Les raisons des départs de ces jeunes ne sont pas les mêmes. Dans les années 60 elles partaient pour trouver du travail ou cherchaient a se marier avec un métropolitain en disant « qu’elles voulaient sauver la race ».D’autres partaient par honte parce qu’elles avaient un enfant alors qu’elles étaient très jeunes. Elles laissaient donc ses enfants pour les parents les faisant passer pour les vrais parents aux yeux du voisinage. Ce motif de départ est souvent vu dans les zones rurales. De nos jours les jeunes mères migrent par ce qu’elles veulent changer d’air, parce que les allocations sont plus élevées en métropole, par honte de la famille, parce qu ‘elles veulent rejoindre les pères de leurs enfants, ou parce qu’elles pensent trouver du travail. Le problème qui se pose c’est que ses jeunes filles pour la plupart n’ont pas le niveau du secondaire (donc elles ont peu de chance de trouver un travail intéressant). Je me suis donc basée sur l’école aux Antilles, j’ai compris que les parents d’aujourd’hui pour la plupart se déchargent de l’éducation scolaire de leurs enfants, et les laissent entre les mains des instituteurs. J’ai essayer de connaître les raisons de leurs échec scolaires : - la catégorie socioprofessionnelle compté énormément, car on constate que les enfants ayant des parents avec un bon niveau d’étude réussissent mieux que les enfants ayant des parents non instruit. - Souvent les parents de ces jeunes ne sachant pas s’exprimer en français ont peur ou honte d’aller voir les instits de leurs enfants, et ne peuvent pas les aider dans leur études. Je rappelle que ce n’est pas une généralité mais un constat sur un échantillon. -
J’ai voulu savoir les causes de leurs grossesses. Pour cela, j’ai interrogé le médecin d’une PMI de la Martinique, ce dernier affirme que la plupart de ces patientes ont eu des enfants afin de s’affirmer, de s’identifier à leurs mères « grossesse inter génération »,mais également à leurs grands et arrières grands parents qui ont enfanté pour nombre d’ entre elles très jeune. De plus, certaines n’ont pas été informé de l’utilisation des moyens de contraceptions qui est toujours un sujet tabou dans la plupart des familles antillaises. De ce fait, les autorités ont axé leur prévention dans les milieux scolaires, mais cela reste insuffisant et les résultats peu probant. Elles vivent leur vie de mères comme un échec car elles ont parfois des difficultés à établir une relation mère /enfant, ce qui est dû en partie à leur manque de maturité associé à des difficultés financières du fait que le niveau de vie est relativement élevé. L’API n’ est pas suffisant. Toutefois, aux Antilles, les rapports familiaux étant très étroits, ces jeunes habitent sans difficultés chez leurs parents. Lorsqu’ un père décide de revenir pour fonder un foyer, et par conséquent accomplir ses obligations familiales, ses revenus ne suffisent pas à subvenir aux besoins primaires. J’ai cherché à connaître le taux de chômage des femmes aux Antilles et en Ile de France. J’ai constaté que le taux de chômage des femmes aux Antilles est de soit en Martinique , en Guadeloupe et en île de France. Ensuite j’ai cherché le nombre de femmes n’ayant pas une activité professionnelle en Martinique. Sur un ensemble de 91037 personnes (hommes- femmes) il y a 54219 femmes dont 27774 âgé entre 15-24 ans donc plus de la moitié des femmes n’ayant pas une activité. Ce sont principalement des jeunes filles de 15-29ans qui sont les plus touchées (l’age des premières grossesses). Ceci à répondu à certaines de mes questions, à savoir pourquoi les jeunes mères désirent partir. Elles pensent trouver plus facilement du travail en métropole car elles pensent que la métropole est la seule porte du salut et le lieu ou se règlent tous les problèmes(symbole de promotion sociale et professionnelle). La France représente « l’eldorado ». Ces jeunes filles se sont aussi basées sur les dires des anciens migrant qui sont retournés aux Antilles en vacances ou définitivement ils leurs ont donné une image paradisiaque de la métropole (le chômage n’existe pas, ceux qui ne travaillent pas se sont des fainéants). beaucoup d’antillais tiennent ces propos qui sont des idées conçues par les anciens qui parfois étaient au chômage mais par fierté, cherchent à prévaloir une certaine image d’eux lorsqu’ils parlent de la métropole. J’ai donc cherché à savoir pourquoi restent-elles mêmes quand finalement cela ne marche pas comme elles souhaitent, certaines m’ont dit que cela est du au fait qu’elles considèrent qu’elles ont échoué et ne veulent pas décevoir leurs parents (surtout leur mère) qui pensent qu’elles travaillent (parfois elles font des formations, mais aux yeux des parents c’est pareil travail-formation). D’autres ne retournent pas parce qu’elles ont honte du qu’en dira t-on, du voisinage. Elles évitent d’être des sujets de moqueries. Certaines restent parce qu’elles aiment malgré les difficultés elles se contentent des allocations et du travaille au noir. Par contre certaines réalisent qu’elles se sont « plantées » et retournent au pays. Après j’ai cherché à savoir ce qui était à l’origine de la non insertion des jeunes mères en métropole. Force est de constaté qu’il y a plusieurs causes liées à cette « non insertion ». 1° Se sont des femmes et de manière générale le taux d’activité des hommes est plus élevé que celui de la femme ce qui constitue un frein majeur à leur insertion 2° Elles sont noires, ce n’est peut être pas une cause principale mais un indice certain, malgré la loi sur la non discrimination, sur le seul critère de la couleur, certains chefs refusent d’employer des « gens de couleurs ».Beaucoup d’antillaises, pensent que la couleur de la peau est un facteur déterminant dans le recrutement. En effet ces jeunes mères pour le ¾ n’ont pas le niveau requis et ne correspondent pas souvent au profil exigé. Ces jeunes mères n’ont pas le bac pour la plupart ; ce qui m’amène sur la 3ème cause 3° Le niveau de qualification En Martinique sur un ensemble de 17444 femmes âgées de 20à24ans, 5047 étaient en cours d’études soit 47 % , 2572 on le niveau CAP, BEP , 2206 on le niveau secondaire et 1088 font des études supérieurs. On constate qu’au niveau qualification les antillais ne font pas trop d’études, même si depuis les années 90 il y a de plus en plus de jeunes qui partent étudier mais nombreux arrêtent par manque d’argent. Pour revenir à nos jeunes mères antillaises ces points caractérisent leurs difficultés à l’insertion. A cela vient s’ajouter leur manque de sérieux . En effet il arrive que ces jeunes passent de boulot en boulot et ne cherchent pas à se stabiliser. S’il faut chercher une raison historique on dirait que cela remonte depuis l’esclavage ou la femme était faite pour rester à la maison, s’occuper des enfants et des tâches ménagères. Certains tiennent toujours le même discours de nos jours « la femme est faite pour la maison ». Avant la femme ne travaillait pas et vivait au dépend de l’homme, la venue des prestations sociales en 1946 ont conduit certaines à se conforter dans le système de l’assistanat et ne voient pas la nécessité de travailler en disant « ma mère n’a jamais travaillé et à pu nous élever pourquoi travaillerais-je, je me consacre à l’éducation de mon enfant » Car il faut noter que chez les antillais l’éducation des enfants occupe une place de choix dans la vie de tous les jours. En gros la plupart des jeunes filles veulent reprendre leurs études lorsqu’elles réalisent que pour s’insérer professionnellement de nos jours qu’un minimum d’instruction est demandé, et vivent très mal le faite d’avoir eu des enfants jeunes. Je me pose donc la question suivante comment aider ces mères qui malgré lors échec migratoire veulent rester en métropole, comment les aider à s’insérer professionnellement. Je pense aussi que si le taux de chômage de ces femmes est élève en métropole c’est parce qu’elle ne connaissent pas tout les corps des métiers existant en métropole et qu’elles s’orientent vers les métiers des aînés (fonction publique), et qu’il y a de l’incompréhension entre le travailleur social et la mère (dû à la différence de culture, mode de vie , etc) je pense que si elles étaient informées avant leur départ, elles partiraient moins. Aussi, d ‘après le discours de ces mères elles disent qu’elles sont souvent incomprises des services sociaux qui ne comprennent pas toujours leur mode de vie. De ce fait je pense donc que si il y avait un partenariat entre les services sociaux et les services spécifiques aux antillais, cela aiderai peut être ces jeunes mères a mieux s’insérer.
Le rôle travailleur social dans l’accompagnement de ces jeunes mères célibataires. Le travail constitue pour les femmes une nécessité économique, surtout lorsqu’elles sont le seul pourvoyeur de revenu dans un ménage, et il permet bien souvent aux femmes d’accéder à des relations sociales. Ceci est d’une grande importance car elles vivent de façon presque quotidienne des événement perturbant, douloureux qui parfois les déstabilisent. Par conséquent elles ont souvent elles ont souvent besoin d’un soutien, d’une aide. C’est pourquoi une CESF peut tout à fait s’investit auprès d’une population en recherche d’insertion professionnelle. En effet, elle peut intervenir soit par un travail en partenariat , soit au sein même d’une association afin d’apporter sa technicité. La cesf peut intervenir surtout au niveau des problèmes de ces mères. Elle peut mettre en place des conseil budgétaires et faire de l’AEB (action éducative budgétaire). Les modalités d’intervention sont nombreuses : ateliers emploi, recherche de formation, entretien individuel, aide dans les démarches, suivi budgétaire…La place d’une CESF auprès de ce public est tout à fait adapté. Elles ont souvent des problèmes de paiement de loyers, donc le travailleur social peut essayer d’obtenir des aides financières, de négocier des échéances avec les bailleurs. Elle peut aussi avoir un rôle d’orientation. En effet elle peut aider ces jeunes en les orientant vers les dispositifs mis en faveur des demandeurs d’emploi - ANPE - Des services pour les jeunes de mois de 25 ans ( ce qui correspond à mon échantillon). Ces services regroupent, les missions locales, les PAIO - Le programme TRACE qui est le programme trajet d’accès à l’emploi a pour objectif, de favoriser l’accès à l’emploi des jeunes les plus en difficultés, en organisant des parcours cohérents de formation et de mise en situation professionnelle. Il est destiné aux jeunes de 16-26 ans, confrontés à un risque d’exclusion professionnelle (échec scolaire, problèmes sociaux, familiaux). Sa durée est de 18 mois. Le travailleur social peut aussi aider à la recherche de formation, elle peut travailler avec l’AFPA, le GRETA ; La cesf peut ainsi les orienter et les informer de tous ces dispositifs mis en place pour les aider. Il arrive que certaines personnes se sentent plus à l’aise et plus en confiance avec quelqu’un ayant la même culture qu’elle. C’est pourquoi en tant que cesf je pourrais non seulement les orienter, informer et accompagner ces jeunes mères. Mais je pourrais également les orienter vers les associations antillaises qu’ils leurs sont spécifiques ; Tel que le : - CMAI qui est le centre municipal d’accueil et d’information dom-tom, crée en 1978 et a pour mission de faciliter les démarches administratives des Parisiens originaires des dom-tom et de favoriser le mieux que possible leur insertion dans la capital. Il reçoivent en majorité des mères célibataires avec des enfants en bas âge et scolarisés. Ces jeunes ont souvent des besoins par rapport à l’hébergement, le logement, mode de garde, problème financier, problème relationnel (parfois avec leur enfant ), l’insertion professionnelle. Le travailleur social répond par une aide dans les recherches d’hébergement, une aide sur la procédure à suivre pour l’inscription de demandes de logement. Pour les problèmes financiers elle fait un accompagnement en faisant des rapports pour que ces mères puissent prétendre à une aide. Pour les problèmes relationnels elle les oriente vers des psychologues ou des éducateurs. Pour la recherche d’emploi elle les orientent vers ses collègues. - CASODOM qui est le comité d’action sociale en faveur des originaires des départements d’outre mer. Il veut être un trait d’union, un organisme dont la vocation est d’apporter des réponses par un large éventail d’actions en particulier · accueil et écoute etc.. Cette association organise des rencontrent conviviales et culturelles pour les adultes et ont des programmes le mercredi pour les enfants et la présence des mères est obligatoire cela favorise des échanges. Au casodom le rôle du travailleur social est de 2 ordres selon les besoins. L’AS m’a dit que les besoins sont généralement des besoins financiers, mais que derrière cela ce cache d’autres problèmes tel que, la solitude, l’isolement en métropole, la solitude par rapport à l’éducation des enfants, familiales. De ce fait elle répond : · Par des aides financières · Et essaye de faire comprendre à la mère qu’elle a besoin d’un soutien psychologique, ainsi elle prépare la jeune à voir le psychologue de l’association. - Le FORMADOM A pour objectif de rechercher pour les français originaires d’outre-mer, les moyens d’une meilleur insertion et de promotion sociale par le biais de la formation en métropole et, notamment dans la région d’île de France - ANT qui est l ‘agence nationale pour l’insertion et la promotion des travailleurs d’outre mer. Etant donné que le besoin de ces mères est de trouver une stabilité professionnelle et psychologique, je pense que ses dispositifs peuvent les aider à reconstruire un lien social et à reprendre confiance en elles. INTRODUCTION HISTORIQUE Les originaires des DOM représentent une population économiquement et psychologiquement vulnérable. Ceci depuis 1848 ou le chômage est devenu endémique. En 1946 les DOM sont devenus département français. Pour palier à cette crise économique l’état français crée en 1963 un organisme appelé le BUMIDOM (bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer). Le BUMIDOM a organisé l’émigration vers la métropole de plusieurs milliers de guadeloupéens, de martiniquais, de réunionnais et de guyanais. Les deux raisons qui ont motivé cette politique de migration organisé sont les suivantes : - une démographie galopante qui pesait sur le marché de l’emploi - une situation économique catastrophique qui entraînait un accroissement considérable du chômage et une dégradation du pouvoir d’achat. En plus de ces deux raisons officielles, il existe au moins deux officieuses - la France avait un manque crucial de main d’œuvre dans certaines branches délaissées par les métropolitains prévenir une explosion sociale. De ce fait en 1962, 1004 migrant domiens arrivèrent en métropole par l’intermédiaire du BULIDOM. Il étaient répartis de la façon suivante. 58,6 % des femmes se trouvaient en région parisienne. Cela est dû principalement au fait que de nombreuses stagiaires aides- soignantes étaient engagées par l’Assistance publique de la seine.
A cette époque beaucoup d’antillais émigraient grâce au BUMIDOM dans les années 60 mais les raisons de cette migration ne sont pas les mêmes d’aujourd’hui². Dans les années 60-70. certains jeunes partaient pour fuir les parents ou le travail de la canne, de la banane qu’ils trouvaient durs, ils aspiraient à un meilleur avenir contrairement à leurs parents. D’autres partaient pour découvrir une nouvelle vie, dans l’espoir de trouver un travail convenable afin d’aider leurs familles se trouvant aux Antilles, et espéraient faire venir leurs parents en métropole. Malheureusement cela ne se passait pas toujours comme ils le souhaitent. C’est ainsi que qu’un certain nombre de femmes se sont retrouvé en France dans les familles de métropole en tant que bonnes à tout faire alors que l’on leur avait promis un autre genre de travail. Certains antillais se sont retrouvé dans des stages de maçonnerie dans l’est de la France. Si on ne pouvait pas supporter les conditions de vie, il fallait se débrouiller pour trouver l’argent du billet pour le retour. Certains se sont retrouvés dans la rue dont nombreuses femmes qui se retrouvaient quelques fois à faire le trottoir, d’autres se sont retrouvés clochard ou drogués. Après ce départ massif des années 60 il y a des antillais qui ne sont retournés qu’une fois aux ² Nous verrons les raisons de la migration dans le prochain chapitre.
|